Lorangel se dirigea vers cet endroit qui lui était encore inconnu, et pourtant, c'est ici qu'elle allait travailler à partir de la rentrée scolaire. Elle poussa la porte d'un coup de hanche, ayant une pile de documents impressionnantes dans les bras. L'odeur de renfermé lui fit pincer les narines. Elle posa sa tonne de dossiers sur le bureau de chêne et courut presque en direction des fenêtres pour les ouvrir et ainsi, laisser l'air frais du début de la soirée envahir la vaste pièce.

La tâche d'ouverture des fenêtres étant accomplies, Lorangel reprit l'observation de l'infirmerie. Elle compta en tout dix lits disposé de chaques côtés de la pièce, faisant vingts lits en tout. Elle se mordit la lèvre inférieure et fit une courte prière dans laquelle elle demandait à ce que jamais ces vingts lits soient occupés en même temps. Elle s'approcha du lit le plus proche et secoua le draps. Un nuage de poussière s'en échappa. Lorangel poussa un soupire dans lequel une pincée de découragement pouvait se faire sentir. Depuis combien de temps cette pièce avait-elle été laissée à l'abandon ?

Elle se mit à la tâche immédiatement, enlevant tous les draps des couettes, des oreillers et des matelas et les mettres dans une grande bassine d'eau bouillante mélangée à de la Javel. Elle se concentra ensuite à enlever la couches de poussière sur les meubles et enfin, elle balaya et nettoya le sol. Elle remit ensuite les draps secs sur les lits et regarda autour d'elle. La différence était flagrante. Elle venait de transformer une pièce crasseuse en un endroit propre et frais.

Lorangel ouvrit ensuite des placards et en sortit les anciennes fioles. Certaines étaient encore remplies, elle lit avec attention les étiquettes de contenances et remarqua avec un certain contentement que certaines de ses fioles lui seraient certainement d'une grande utilité et que malheureusement, certains seraient inutilisables et elle les jeta donc dans la poubelle. Elle ajouta à la petite "collection" certaines de ses fioles personnelles. Elle se dirigea ensuite vers la grande bibliothèque et fit le même tri que pour les fioles. Alors qu'elle allait ajouter ses ouvrages personnelles, elle fit tomber un bouquin sur le sol. Elle s'agenouilla pour le ramasser et remarqua avec étonnement qu'il s'agissait apparemment du journal de l'ancienne infirmière. Elle s'assit donc à la chaise du bureau, et commença à lire les pages écrites à la main.