Un festin de suceurs de sang...( Drak)

Ils passèrent le seuil de la maison hantée sans problèmes, certes Niana plaqua sa main sur son front. La plume noire se collait avec candeur sur ses vêtements. Le vampire lui adressa quelques mots, avant d'entreprendre le pas vers sa fameuse crypte...Préférant l'agréable silence que constituait l'absence des mots, ses pensées voguèrent vers les contrées verdoyantes de l'oubli. Une bonté remplies de voluptées miséricordieuses, dont les éclats lui évoquaient une douleur constante...

Donc, ses bottes foulèrent la terre de Secret sans se préoccuper des voies, puisque les heures filèrent sur la fresqu du ciel telles les teintes flamboyantes sur ses yeux. Le vampire ne put suivre du regard chaque seconde de ce chemin, tant que les vissicitudes titanesques de son apparence variaient. La dentelle couvrit ses jambes pour toucher la pointe de ses pieds assez rapidement. Ses boucles osèrent des mèches bleutées, voir violettes. D'ailleurs, la belle joua à enrubaner ses bras avec des franfreluches pour dissimuler sa peau. Une capuche retomba sur son visage pour éviter d'attirer les jérémiades des humains. La terreur de l'étrange entrava la naïveté pour paraître fier : un orgueil coulé dans l'acier des dieux.

Or, des boucles sombres trahirent son besoin constant de se cacher...Niana marchait tranquillement derrière lui, ses allures mystérieuses lui collant la peau tels ses étincelles. Une fontaine miroitait sur sa mémoire, quant au résultat indiscret de ses prorpes souhaits meurtris. Ses yeux scrutèrent le vampire redevenu humain s'entourer des rayons du soleil. N'allait-il pas mourir en cendres? Étonnamment, il marcha sans crainte dans cette allée. Une main désormais gantée de soie bleue se crispa sur son épaule. Qu'était-ce encore? Peut-être...Oh non! Oh que non! Tout pouvait arriver, sauf cela! Une horreur sur sa carcasse de monstre! Alors, le néant de ses pensées mélodieuses lui permit de marmonner ces mots :

- Elles arrivent...

Ces mots si faibles naissaient lorsque le prince du sang se poussa du chemin pour lui laisser le champ libre...Une porte se plaqua sous son nez. Elle l'ouvrit sans faire état de son changement de tenue. Probablement qu'il avait perçu que les tissus honoraient sa pudeur. Sans une parole, sans un regard & sans un geste inutile, sa main poussa avec ardeur ce bout de bois.

Une marée de sang sur une table parmi des tas de compères en train de dévorer délicieusement des restants d'humain.

En effet, l'hybride haussa un sourcil en signe de réaction. Se retournant vers l'ouverture, un regard d'améthyste aux éclairs diamantés se planta dans ceux de Drak...Anormalement, ils hurlaient un message, une effluve d'or baignait le blanc autour de pupilles, alors qu'une tornade de voiles ensanglantait d'azur les états instables de ce violet éternel.

* N'ayez point peur? Posséderais-je tant une carcasse si laide qu'il eut seulement cru que je ressentirais quoi que ce soit pour ceci? Voir une glace, mon reflet, m'y regarder, cela est une vraie peur...Ceci, ce n'est que du sang versé...*

L'angélique diablesse fut intérieurement surpise d'avoir pensé dans la langue des humains pour la première fois depuis bien longtemps. Invisible, ce sentiment mourut avec les autres dans les méandres de son coeur meurtri. Le silence demeura, car elle rompit brusquement ce lien en se retournant. Inerte, son visage froid cueillit quelques curieux. Certes, l'héritière des roses prolongea son avancée, le bas de ses dentelles foulant le sol gracieusement.

Le prince du sang c'était mit sur le côté laissant ainsi place à Niana pour qu'elle entre dans cette crypte la première. Il savait qu'ils y auraient beaucoup de vampire et la nuit, s'étant déjà levée, ils ne pouvaient plus sortir dehors, bloquaient ainsi dans cette crypte qui servait de passage vers l'immense demeure du Prince. Il n'avait pas vu les changement de Niana, car pour le moment, il était dans ces propres paroles et il ne devait pas sans défaire... Il capta quelque pensées de cette femme:

* N'ayez point peur? Posséderais-je tant une carcasse si laide qu'il eut seulement cru que je ressentirais quoi que ce soit pour ceci? Voir une glace, mon reflet, m'y regarder, cela est une vraie peur...Ceci, ce n'est que du sang versé...*

Il passa la porte d'un geste majestueux et se mit à hauteur de Niana. Son regard était redevenu totalement normal, il ne voulait surtout pas que ces êtes inférieur, encore plus bas de la hiérarchie qu'il allait instauré le voient en tant que Prince. Il plaça alors sa petit main dans les cheveux de cette femme et prit ainsi la parole:

- Une carcasse ? Si cela aurait été le cas, j'aurais bu votre sang dans le Manoir très chère. Et si je vous invite dans ma demeure, c'est simplement pour vous montrez qu'elle homme je suis...

Il n'était qu'une bête de la nuit, mais cette nuit, il voulait être une personne propre, une personne qu'il était au fond. Il repris sa marche et marcha un peu plus de cinq minutes. Le mieux pour lui, c'était d'aller à l'écart des troupes tout en sachant que Niana le suive. Il s'arrêta devant un mur et toucha cinq pierres, qui n'étaient pas à côtés des autres... Il regarda Niana et le mur s'ouvrit devant lui, laissant ainsi un tableau devant eux...

La petite fée hâve sentit son échine se raidir, lorsqu'il posa sa main sur sa tête en formulant ces mots. Avait-elle réellement entendu ces phrases quitter ses lèvres, afin d'embrasser ses oreilles? Un regard d'une fierté immuable brava le sien, mais ses pupilles ne comtenplèrent que le vide. Une éternité s'écoula sur son visage qui brûla d'une ardeur impétueuse lorsque l'insurgé termina de s'exprimer. Autant de charme que d'orgueil dans ses paroles probablement cyniques de par sa personne, elle en déduit l'inadmissible. Cet homme avait violé le sanctuaire de ses douces pensées. Du moins, la jouvencelle venait de profaner sa langue d'un brin d'humanité, donc elle en payait le prix. Aussi humiliant soit-il, un visage indolent lui fut servi sur un plateau d'argent.

Or, une lange d'un récent souvenir banda son ombre ; le sang. Les soleils noirs au fond de ses yeux s'allongèrent pour adopter une félinité avide. Celle-ci vacilla entre le chérissement des étoiles & l'explosion totale d'un essaim de flammes. Les nuits indescriptibles planaient en portée voluptueuses & splendides au travers de ces seuls ovales. Les fresques, les iris, eux, dévoraient par une envolée titanesque les rarissismes perles. Les uniques éclats de ces artistes chantaient une lumière brute qui se noya dans un pourpre opalescent, ces belles dansant une aura violette. Niana le toisa en demeurant stoïque, quoique son regard continuait ses vissicitudes.

- Très chère? Ai-je bien entendu ces mots? Pourtant, vous savez que démontrer quel homme vous êtes aurait pu se faire ici comme ailleurs...Libre à vous de démontrer vos talents d'exhibitionniste tel que vous le désirez. arqua-t-elle sarcastiquement.

Toutefois, le vicieux du sang infernal poursuivit son chemin à l'écart du buffet. La damoiselle regarda l'envol de sa main qui avait reposé sur les boucles sombres de sa chevelure fougueuse & somptueuse. Bizarrement, la main de Niana rattrapa la sienne l'espace d'une minute. Ses doigts se replièrent sur les siens pour y laisser une plume noire : la prophétesse du voeu qui expliquait la présence de l'hybride. La jeune fille la libéra pour refermer les pans de ses voiles sur elle. Ainsi, ils marchèrent un infime moment. L'héritière des roses le vit faire ses tours de passe-passe puis lui donner une vue sur un tableau.

En effet, ce cadre offrait un drôle de spectacle, car il mettait ce vampire en scène. D'ailleurs, en parlant de nudité...Le stade fortement avancé de cette relation ne déboussola nullement l'âme angélique. Au contraire, elle fit quelques pas aussi légers que le vent pour pénétrer la nouvelle façade. En profitant pour observer l'image, elle se retourna vers Drak, insensible. Décidément, ce coeur palpait soit l'extrême, soit l'indifférence au bout d'un simple instant.