Discussion avec Lorangel

Melikiara regarda Lora, et eut un sourire sincère :

" Je comprend. "

Elles firent quelques pas et la plus jeune ouvrit la librairie. Elles entrèrent, et se débarassèrent de leurs sacs :

" Voici mon entre. Tu y sera toujours la bienvenue. Tu veux boire quelque chose ?
J'aimerais tout savoir sur toi... "

Lorangel rit nerveusement.
- Je pense que si je bois encore quelque chose, je vais exploser.

Elle regarda autour d'elle avec des yeux emerveillés. Les livres ont toujours été une passion pour elle. Elle fit quelque pas dans la librairie, regardant surtout les livres anciens, passant ses doigts fins sur les reliures en cuirs âgées. Elle adorait la sensation que ces documents procuraient dans ses mains, et l'odeur qui s'en dégageait.

Elle perdit un instant la notion du temps et de l'endroit dans lequel elle se trouvait. Elle oublia aussi la présence de Melikiara dans la pièce et parcourut la librairie comme hypnothisée par l'atmosphère de l'endroit. Elle soupira et revint enfin sur terre et posa son regard sur le visage de Melikiara.
- C'est un endroit merveilleux.

- Je sais. J'adore travailler ici.

Elle sourit, et ses yeux s'éclairèrent d'une lueur joyeuse.

- Es-tu une passionnée de lecture ? Je crois bien que dans ce cas, nous ne sommes que deux à Centhory. Je n'ai pas vu l'ombre d'un client depuis que je suis ici, alors j'en conclu que les Survivants n'aiment pas lire.

Melikiara partit d'un rire sincère. Elle aimait bien Lorangel, et découvrait de nouvelles passions communes qui les reliaient à chaque instants. La jeune fille se leva, parcouru du regard les rayons, puis choisit un livre.
Elle le tendit à la jeune femme.

- Je te l'offre. Sans doute te sera-t-il utile, du moins, il l'aurait été jusqu'à maintenant.

Le livre s'intitulait " Rencontres incongrues, étranges ou mystiques "...

Lorangel accepta le cadeau avec une joie immense, bien sûr qu'elle adorait les livres, et pour sur qu'elle aimait lire également ! Lire un bouquin lui permettait de s'évader, de laisser le monde derrière elle.
- Je te remercie profondément, Melikiara. Tu ne peux pas savoir combien ça me fait plaisir !!! J'adore lire !

Elle regarda à nouveau autour d'elle et soupira d'aise.
- Je ne comprends pas comment les autres n'aiment pas cet endroit... on s'y sent tellement... serein.

- A moins qu'ils n'aient pas encore vus la devanture du magasin. Non pas que l'entrée de la librairie passe inaperçue, bien au contraire, mais je crois que les " Rescapés " sont tellement obsédés par leur petite personne qu'ils ne sont pas capable de voir e qui les entoure. Comme sur Terre avant la Destruction...

Melikiara avait dit cette dernière phrase avec une amertume peu commune. Sa vie terrestre lui avait permis de comprendre la race humain ( dit comme ça on dirait que c'est un E.T ), mais ils l'avaient fort déçus. Croyant qu'après cette leçon ils se mettraient à aider les autres, la jeune fille était désabusée de voir qu'à quelques exceptions près, ce n'était pas du tout le cas...

- Quelque chose te manque depuis que tu es à Centhory ? Je veux dire : quelque chose que tu n'as pas ici, ou quelqu'un...

Sa voix s'éteignit au dernier mot prononcé, et elle eut un pauvre sourire.

- Ne trouves-tu pas que la vie ici est très différente de celle dans le Monde d'Avant ?

Lorangel répondit du tac au tac à ce que Melikiara venait de lui dire :
- Je ne pense pas que les gens soient vraiment comme tu les décris. Je pense juste que depuis notre arrivée à Centhory, nous avons tous pas mal de choses à régler, et bien sûr, il nous faut retomber un peu sur nos pieds, reprendre des repères... recréer des liens... les livres sont sûrement la plus basse des occupations pour le moment une vie social est tellement importante.

Lorangel s'arrêta un instant de parler et soupira.
- Sur terre...non je n'ai pas vraiment laisser de personne chères à mon coeur... à part peut-être la famille McKenzie, les seuls pour qui j'ai une attache... mais je me suis enfuie de chez eux il y a déjà... presque trois ans de cela.

- Oui, c'est sur...

Elle croisa les jambes et plaça une main sous son menton.

- Je ne sais pas vraiment comment sont les Centhoryens, je n'ai pas vraiment fait leur connaissance. D'ailleurs, cela n'a rien à voir, mais zs-tu trouvé du travail ? J'ai l'impression de ne pas faire partie de la vie de Centhory, mais j'ai au moins réussi à m'installer.
Je voulais également te demander : comment fait-on pour trouver sa maison ? Je n'ai reçu aucune indication, et je ne sais pas si le local au-dessus de la librairie m'appartient... Es-tu heureuse d'être ici, d'être une " survivante " ?

Lorangel sourit franchement.
- Ca en fait des questions dis-moi... Pour la première, oui, j'ai un travail, je suis l'infirmière du château, je me réjouis d'avoir mes premiers patients, crois-moi. Pour ce qui est d'une maison il faut aller voir à l'agence immobilière. (HJ en fait, tu fais juste un topic mentionnant que c'est ta maison...)

Pour la dernière question, Lorangel prit un temps de reflexion pour y répondre. Bien sûr qu'elle était heureuse d'être une des survivantes, mais pour elle cela ne voulait pas encore dire grand chose.
- Oui, je suis contente d'être ici... répondit-elle simplement.

Elle voulait en savoir plus sur Melikiara mais n'osait pas poser de question, mais elle se lança quand même.
- Assez parler de moi... et toi, comment était ta vie d'avant ? Es-tu heureuse d'être ici ?

Melikiara était heureuse que Lorangel lui pose une question, car elle allait finir par être à court d'interrogations.

- Avant, je vivais dans le luxe et le bonheur. J'avais un frère, Pierre-Loïc ( HJ : Je suis trop balèze pour trouver des noms pourris à mes personnages ). Il est... mort noyé. Un simple accident.

La jeune fille sentit le remord et la tristesse l'envahir. Dieu sait ce qui aurait pu se passer si... Non, il valait mieux ne pas y penser. Elle releva la tête, et vit que son aînée attendait la réponse à sa seconde question.

- Je suis heureuse d'être ici. Je ne suis pas très attachée àç la vie, mais savoir que les Dieux m'ont désigné donne un sens à mes actes. Je regrette quelque peu ma vie terrestre, et je ne comprend pas pourquoi l'on m'a choisi moi, alors que je ne suis aps très méritante, mais je suis sereine ici, à Centhory. Je crois que cette ville a un effet positif sur nos âmes et nos esprits. Qu'en penses-tu ?

La disparition d'être chers, elle connaissait. A vrai dire, elle ne connaissait pas les personnes qu'elle avait perdues, mais elles restaient chers à son coeur malgré tout.

Lorangel ne savait pas non plus pourquoi les Dieux avaient décidés de l'épargner. Etant une vagabonde, une personne sans passé et qui n'avait aucun avenir sur Terre, pourquoi donc lui avoir donné un avenir à Centhory.
- Oui, je pense effectivement que Centhory nous purifiera l'âme et nous permettra de rattraper les erreurs que nous avons faites sur la Terre. Mais serons-nous à la hauteur de l'attente que les Dieux ont de nous ? Qu'en penses-tu ?

- Je ne sais pas... Si nous, les humains, les avons déjà déçus une fois, il a de fortes chances pour que nous recommencions. Après tout, la nature mortelle est éphémère - comme son nom l'indique. Je ne pense pas que " la leçon " est était comprise. Je ne me prend pas pour un modèle à suivre, mais je me crois tout de même plus réaliste que pas mal d'humains, ou Centhoryens devrais-je dire. Qu'en penses-tu ? Je suis pessimiste n'est-ce pas ?

Melikiara eut un rictus.

Lorangel réfléchit.
- Je ne pense pas que nous referrons systématiquement les mêmes erreurs que dans notre passé.
*Personnellement, mes erreurs n'étaient pas graves... mais celles de mes parents oui.* pensa amèrement la jeune femme.
- Tu n'es pas pessimiste, tu as ton opinion, certes différent du mien, mais cela ne fait pas de toi une personne pessimiste.